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La question de la semaine : « T’es en couple avec ton boulot ». Oui, et alors ?



Force est de constater que les relations amoureuses ne sont pas ce qu’il y a de plus facile en 2019 et face à cette évidence des plus navrantes, t’as finalement trouvé l’amour de ta vie, celui qui ne te déçoit jamais : ton boulot.


Alors que quand tu étais lycée, tu pensais que ce ne serait probablement qu’un simple moyen de gagner de l’argent et subsister dans ce monde et cette patrie, tu as appris au fil des années, que bien choisir son boulot, c’est un peu comme ne pas se louper dans la taille de ton collant. Tu dois t’y sentir bien, avoir assez de marge pour être libre de tes mouvements et pas rentrer chez toi avec une démarche de pingouin. Si tu es un mec et que tu lis cet article, tu peux comparer ça à un slip un peu trop moulant sur une de tes extrémités si tu vois ce que je veux dire.


Bref, si on pousse bien loin le parallèle, on peut aussi dire que la phase de séduction pour arriver à ce que tu souhaites n’est pas forcément plus simple : études, claque à gauche, premier stage, claque à droite, réorientation improvisée, coup de boule. Ouais, on peut clairement dire qu’arriver à avoir le boulot de tes rêves n’est pas franchement un parcours de santé. Par contre, une chose est sûre, tu ne le devras qu’à ta ténacité, ton acharnement et ta détermination et pas au bon vouloir d’une tierce personne à qui il manque 3 neurones.


Voilà pourquoi, après plusieurs années de lutte acharnée et être arrivé(e) à un stade professionnel correct, tu peux te jeter corps et âme dans cette nouvelle relation qui est visiblement faîte pour durer.


Certains te diront alors « Non mais Marcel, c’est pas la vraie vie ça ? T’as vu le nombre d’heures de boulot que tu fais dans une semaine ?! Et en plus t’es même pas payé(e) plus de 35K par an ». Pars du principe que ces personnes-là sont soit épanouies en amour, soit pas du tout inquiet de leur avenir… Ou alors ils ont fait un bac S (tu le sens mon jugement de bac littéraire, là ?)


Si toi tu kiffes compenser tout ce qu’il te manque dans ta vie par des heures de travail supplémentaires, si tu as pour ambition de devenir le ou la meilleure de ton secteur, si tu ne te vois pas parent dans 5 ans mais CEO… je t’aime déjà.


D’où mais alors, d’où… c’est une mauvaise chose d’être encore passionné(e) par son travail au point de ne pas compter les heures ? D’avoir des objectifs de vie toujours plus haut, d’avoir l’amour du challenge et de la performance ?


Franchement, je préfère largement ça plutôt que donner trop d’importance à des choses futiles du genre « tu crois que je peux coucher avec le premier soir ? ». Non, en vrai, c’est une très bonne question ça mais on y reviendra plus tard si tu veux bien.


Pour en revenir au sujet de base, Lady Gaga a dit un jour «Si vous vous demandez quelle voie emprunter, souvenez-vous que votre carrière ne vous réveillera jamais pour vous dire qu'elle ne vous aime plus.» et on ne peut pas lui enlever qu’elle a totalement raison. Moi je te dirais qu’il vaut mieux un bon boulot, qu’un gros boulet.


C’est vrai quoi, on est en 2019 et on se fait regarder comme des parias quand on fonde trop d’espoir dans notre travail. On le considère encore beaucoup trop comme une fin en soit, comme une obligation de vie, comme un moyen de remplir son frigo alors qu’il est désormais bien plus que ça dans la société actuelle: il définit aussi qui tu es, ce que tu veux dans la vie, ce que tu es capable d’accomplir… Mais il souligne également les failles et faiblesses que tu dois travailler pour arriver au final à être le ou la meilleur(e).


On critique les footeux qui sont payés à tirer dans un ballon ? Non (enfin pas trop). Pourtant, on te raconte pas leurs salaires à l’année pour vivre de leur passion.


Ta passion à toi, c’est un ordinateur, un rendez-vous commercial, un site à créer, une baguette à enfourner, une création culinaire à faire apprécier ou bien un quotat de chiffre d’affaire à faire. Mais tant mieux pour toi, sois en fier(e) et envoie balader tous ces gens coincés malheureusement dans le mauvais côté des années 90.


Parce que dans cette décennie, on ne tolère désormais que les jeans mom, Friends, les Spice Girl et les Nike retro. Mais pas les mentalités étriquées, ça c’est sûr.



By La Garçonne

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