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Paris Fashion Week : Les 5 « défilmés » forts de la saison automne hiver 2021



Devenue maintenant une habitude, la Fashion Week de Paris s’est déroulée une nouvelle fois virtuellement. À défaut de ne pas pouvoir organiser de véritables défilés, les maisons ont tout de même usé d’imagination pour présenter leurs collections automne/hiver 2021/2022 à travers des vidéos représentatives de toute leur créativité et ingéniosité pour nous faire voyager le temps de quelques minutes hors de chez nous.


Une jolie manière pour les maisons d’innover et de prouver que malgré la crise l’industrie de la mode et de la culture résiste et continue de faire perdurer la mode et le savoir faire. Zoom sur les cinq temps forts de la Fashion Week parisienne.



Chloé pour un luxe engagé


Le 3 mars, date symbolique de ce qui aurait pu être le centième anniversaire de Gaby Aghion, la fondatrice légendaire de Chloé, a été marqué par le début d’une nouvelle ère pour la maison parisienne. En effet, cette saison sonnait le grand début de Gabriela Hearst en tant que directrice artistique de la griffe française. Le défi était de taille pour cette dernière : garder l’esprit Chloé, tout en apportant une brise de nouveauté.


Dévoilée face à la Brasserie Lipp, véritable patrimoine de Saint-Germain-des-Prés où étaient présentées les premières collections de Gaby Aghion, la nouvelle femme Chloé se veut libre et écoresponsable. Toujours dans la lignée d’un prêt-à-porter bohème mais luxueux, Gabriela Hearst incarne une nouvelle génération de créateurs prônant une mode éthique, responsable et inclusive. Fini les tissus néfastes, la maison opte désormais pour des matières plus durables aux impacts environnementaux moindres tels que le lin naturel, la soie écologique, ou encore le denim et le cachemire recyclés. Bien plus qu’une simple silhouette engagée, l’esprit hippie-chic de Chloé est désormais à son paroxysme. Vestes en patchwork fleuri confectionné de morceaux de tissus recyclés, ponchos rayés à franges, manteaux XXL en peau lainée, longues robes à la maille souple et délicate, cette collection s’inscrit parfaitement dans ce qui a fait la renommée de Chloé. Une collection à l’empreinte romantique et bohème qui passe notamment par un travail du cuir méticuleux que l’on retrouve ici avec la réédition du sac Édith, sac mythique de la marque, ou encore avec ses pièces imitant les écailles de poissons déployées dans un camaïeu de marron, palette de couleurs phare de la maison parisienne.




Il était une fois Dior…


Pour un défilmé à l’atmosphère idyllique et mystérieuse, Dior a planté son décor dans la galerie des Glaces du Château de Versailles, nous invitant à entrer dans son univers poétique et enchanteur à l’inspiration mi-victorienne, mi-punk. Défilant dans une pénombre inquiétante avec pour seul éclairage la lumière cendrée de la lune, les silhouettes aussi grandioses les unes que les autres n’ont cessé de se succéder pour nous en faire perdre la tête. Fortement inspirée par la dimension enchanteresse et féérique des contes de fées, Maria Grazia Chiuri reprend les fameux codes de ce genre littéraire mêlée à ceux de la maison Dior, pour présenter une nouvelle vision de contes de fée des temps modernes. Entre jeux de miroirs et jeux d’ombres, apparaissent alors dans ce clair-obscur le Chaperon Rouge paré de sa cape rouge vif, teinte que raffolait Christian Dior, accompagnée d’Alice au Pays des Merveilles avec son tablier et sa chemise en broderie anglaise au col blanc et aux manches bouffantes rappelant l’allure d’une petite écolière. On peut également apercevoir le Petit Soldat de Plomb habillé de son uniforme, et pour finir en beauté entrent en scène des robes de princesses à l’allure punk, réinventant les codes de la féminité. Toutes les pièces de ce défilé nous rappellent ces œuvres qui ont tant bercé notre enfance ! Suspendue dans le temps, cette collection témoigne d’un indéniable savoir-faire de la maison mais également de toute sa puissance.




Lanvin et ses « rich girls »


Dans un autre registre de glamour et de luxure, Lanvin a présenté sa collection automne hiver 2021 à travers une vidéo reprenant les codes d’un clip vidéo. Ici les contes de fées sont remplacés par la pop culture avec en bande son le célèbre tube « Rich Girl » de Gwen Stefani. Dans une atmosphère festive et joviale on découvre les mannequins s’amusant, dansant et chantant sur cet hymne des années 2000. Insouciantes de tout, elles nous rappellent pendant quelques petites minutes la vie d’avant. Celle qui était marquée par la musique, les rires et la fête, et non pas par les masques, les confinements et les tests. Filmée dans le prestigieux Hôtel Shangri-La à Paris, cette collection optimiste et riche en couleurs se veut être celle de nos futures soirées : plumes à gogo, fourreaux aux couleurs acidulées, sequins, sautoirs interminables, gants en cuir, pièces à motif léopard et en velours… tout prête à une seule chose : la fête et uniquement la fête ! Ces pièces se présentent comme une sorte de passerelle entre les années de 1920 et celles de 2020. Une jolie manière de voyager dans le temps et de reprendre plaisir au simple fait de s’habiller, de s’apprêter pour sortir et de célébrer comme il se doit la vie. La femme Lanvin de 2021 est glamour, fabuleuse, exubérante, énergique et prête à danser sur les pistes les plus branchées dès la réouverture des soirées !




Coperni innove le fashion drive-in


Le moment phare de cette Fashion Week est sans nul doute le défilé de Coperni. Contrairement à ses compères, le label parisien a présenté sa nouvelle collection en physique dans des circonstances plus qu’originales. Lassée par cette démocratisation du virtuel, la maison française s’est affranchie des nouveaux codes de la Fashion Week pour réaliser un défilé hors-norme : les traditionnelles tribunes de Bercy ont été remplacées par des voitures où les invités, confortablement installés, ont pu admirer les silhouettes de cette collection, tel un véritable drive-in. Du jamais vu dans toute l’histoire de la mode ! Les mannequins, défilant sur un podium éclairé par les phares des voitures, étaient essentiellement habillées de robes moulantes avec des jeux de transparence, des manteaux en fausse fourrure, des escarpins fluos, des cuissardes à paillettes… En bref, cette collection est un hommage à la nuit qui nous a brusquement été retirée depuis maintenant un an par la pandémie, les confinements et le couvre-feu. Cette punition n’a fait qu’exacerber chez Coperni son besoin de retrouver des femmes pleines de vie prêtes à croquer la vie nocturne rythmée par les sorties dans les bars, cinémas, restaurants, concerts et clubs. Plus qu’un simple défilé, ce défilé est une ode à la vie !




Givenchy, place à un nouveau chapitre

Très attendu par toute la fashion sphère, le dernier défilé Givenchy marquait le nouveau chapitre de la maison parisienne avec à sa tête son nouveau directeur artistique, Matthew Williams. Ce premier défilé, sans public bien évidemment, place la maison parisienne dans une nouvelle lignée à la croisée des chemins entre maximalisme et minimalisme, luxe et streetwear… soit très loin du raffinement d’Hubert de Givenchy. Le maximalisme se trouve à travers une panoplie de pièces aux dimensions disproportionnées tels que des doudounes et manteaux volumineux, des moufles en fourrure semblables à des gants de boxe, ainsi que des bottines massives aux talons vertigineux qui contrastent avec le minimalisme des coupes droites et épurées de certains tailleurs, des mini soutiens-gorge, et des robes épousant les courbes du corps. Le tout est travaillé dans des matières nobles comme le cuir, la fourrure ou la maille déconstruite. Cette collection automne hiver propose un vestiaire sombre essentiellement composé de noir et rappelle certaines œuvres de science-fiction, accentuée ici, par l’obscurité et le vide intersidéral du podium. Les silhouettes fortes et puissantes s’adaptent aussi bien aux adeptes de looks classiques et épurés grâce à un travail pointilleux et soigné au niveau du tailoring, qu’aux fans incongrus de streetwear de par les cagoules en laine, les doudounes XXL et les sweats à capuche.




Balmain vise la lune


Comme nous tous, Olivier Rousteing, directeur artistique de la maison Balmain, n’a qu’une chose en tête : voyager. Cette sensation de liberté qu’inspire le voyage a fortement inspiré Olivier Rousteing qui a confectionné une collection ayant pour thème le monde de l’aviation. Tourné dans un hangar de l’aéroport Charles de Gaulle, les mannequins hommes et femmes défilent à côté, en dessous et sur les ailes d’un avion Boeing 777 d’Air France, avant de retrouver la lune pour une escapade spatiale. La collection automne hiver 2021, fait référence aux uniformes des aviateurs modernisés par la maison Balmain: overdose de kaki, imposants bombers tressés, blousons en peau lainée, combinaisons multifonctionnelles, lunettes de soleil à la taille conséquente, pièces en toile de parachutes… Côté accessoires, les sacs semblables à des bagages, des avions en papier, nous rappellent le grand thème de ce défilé qui finit par transporter ses mannequins dans l’espace où sont alors présentées des silhouettes plus vives, plus colorées, réinventant les combinaisons d’astronautes qui ne sont désormais plus blanches, mais métallisée ou rose néon !


« Aujourd’hui, alors que nous allons de l'avant, nous devons toujours rêver grand, rester optimistes et envisager toutes les possibilités » Olivier Rousteing




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