- Qui ne tente rien, n’a rien -
Posée dans un café, Fanny arrive dans une doudoune XXL noire en fibre technique. Exit le duvet, cette make up artiste de renom lutte pour la cause animale depuis des années. Mais elle n’est pas connue que pour ça, non elle est avant tout maquilleuse professionnelle pour les stars et ancienne ambassadrice de Clarins et Rimmel.
Si tu n’as pas eu la chance de la rencontrer par le biais de ton travail, tu la suis sûrement via Instagram. Fanny Maurer comptabilise aujourd’hui 155 000 followers, de quoi en influencer plus d’un. Mais si les réseaux sociaux sont là pour nous faire vivre au quotidien la vie trépidante de cette artiste de 35 ans, la connaît-on vraiment ?
Rencontre en tête à tête avec cette brindille recouverte de tatouages.
Sa personnalité
- Comment te décrirais-tu en 5 adjectifs ?
Déterminée, naturelle, travailleuse, engagée et sans prise de tête
- Si tu pouvais changer une chose dans le monde, qu’est ce que ce serait ?
Si j’avais carte blanche, j’arrêterais l’exploitation animale. C’est une cause bien trop importante pour moi qu’il m’est impossible de ne pas faire quelque chose. Aujourd’hui, je collabore régulièrement avec des associations pour les animaux. Je suis vraiment anti tout, si ça touche à l’animal : Je suis vegan et anti fourrure bien sûr !
- As-tu une règle d’or dans ton quotidien ?
Oui, pour moi le plus important c’est de rester fidèle à soi même ! Qu’importe ce qu’on peut vous dire, l’importance c’est vous. Aujourd’hui, on a tendance à perdre nos valeurs, le sens de la vie ! Pour moi, l’humanité s’est perdue et je trouve ça dommage.
Sa différence
- Est-ce vrai que quand on commence les tatouages on ne peut plus s’arrêter ?
Impossible pour moi de répondre à cette question ! Je savais dès le début que j’en aurais plein… J’ai toujours aimé ça et je compte bien continuer sur les zones de mon corps qui n’en ont pas. Le prochain que je souhaite faire ? Terminer l’arrière de mes jambes avec plein de poissons.
- Comment ont réagi tes parents quand tu t’es fait ton premier tatouage ?
Ils n’étaient pas partants du tout, mon père m’a même menacé de me couper la zone si je m’en faisais un… Pourtant, c’était assez drôle, car ils n’ont pas vraiment réagi par la suite quand j’ai fait le premier sur mon avant bras. Mais quand est arrivé le deuxième… C’était le drame ! Je l’avais fait sur le poignet et c’est celui-ci qui les a fait réagir. La mentalité de nos parents n’est pas la même que la nôtre. Pour eux, il était bien trop visible pour que je puisse trouver un travail un jour…
Aujourd’hui, j’ai un boulot et le plus drôle c’est que mon père est tatoué !
- Est-ce que ce sont tes tatouages qui ont fait ton style ou ton style qui a fait naitre tes tatouages ?
Je pense que c’est allé dans les deux sens. Je ne vois pas mon style sans mes tatouages, mais je ne vois pas mes tatouages sans mon style… Mes tatouages c’est moi ! Aujourd’hui je ne vois plus mes tatouages, j’oublie que j’en ai. Alors quand je me vois sur certaines photos, cela me choque presque : « Ah oui, je suis vraiment tatouée ».
Sa passion
- Tu as la chance aujourd’hui de vivre de ta passion. Comment as-tu débuté ta carrière ?
Au début, c’était beaucoup moins glamour et passionnant. Je travaillais dans une boutique pour une marque de make up. Puis j’ai commencé à me lancer en parallèle en faisant des shootings beautés. Je voulais tellement prouver à tout le monde que j’étais bonne, que j’avais tendance à en faire des tonnes. Et c’est quand j’étais plus naturelle en faisant des choses simples et plus personnelles que ma carrière a débuté. J’ai analysé la société et j’ai essayé d’apporter du plus sans pour autant la changer.
- Qu’est ce que le maquillage représente pour toi ?
J’aime l’idée de pouvoir explorer de nouvelles choses. J’adore étudier la peau et trouver de nouvelles façons de la travailler sans la camoufler. Ma façon de maquiller, c’est surtout comme un peintre devant sa toile. J’adore la peinture d’ailleurs !
Son dicton :
- Quelle est ta philosophie de vie ?
Je savoure chaque instant de ma vie. Que ce soit dans mon travail, avec ma famille, mon copain… Je profite de tous ces petits moments qui me rendent heureuse. Après, j’aime bien me laisser porter au gré du vent. Par exemple, le truc le plus dingue que j’ai fait, c’était quand j’avais 19 ans. Je suis partie sur un coup de tête faire la tournée de mon groupe préféré. Je réalise maintenant que j’étais complètement inconsciente. Je ne les connaissais pas du tout ! Je me suis dit après coup « complètement folle la fille ». Du coup ma philosophie n’a pas changé : "Qui ne tente rien, n'a rien".
By Louise Parent
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